Le gouvernement français est appelé à agir face à la hausse du nombre d'enfants sans abri

 

Associations, maires métropolitains et députés, y compris des membres de la majorité, appellent le gouvernement à augmenter le nombre d'abris d'urgence.

Un nouveau record a été établi : au moins 2 822 enfants sont sans abri en France, dont près de 700 ont moins de 3 ans, selon les chiffres publiés le mardi 17 octobre par le Collectif des Associations Unies, Jamais Sans Toit, l'UNICEF France et la FCPE. Il s'agit de 42 % de plus qu'à la fin du mois d'août, et de 41 % de plus qu'il y a un an. Et il ne s'agit que d'un aperçu de la réalité, car cela ne compte que le nombre d'enfants dont les parents ont réussi à contacter le numéro d'urgence 115 le 2 octobre, sans pour autant trouver un abri. Mais beaucoup n'ont pas essayé, ou n'essaient plus.

Dans la région du Rhône, le 115 n'a pu accueillir que trois des 94 "familles", c'est-à-dire des adultes et des enfants accompagnants, auxquelles il a répondu ce jour-là. Ces chiffres sont bien en deçà des 311 enfants sans abri recensés dans la métropole lyonnaise par le collectif de parents-enseignants Jamais Sans Toit.

"Les équipes du 115 disent aux familles qu'il est inutile d'appeler tous les jours car il y a si peu de places disponibles. Dans notre école, depuis trois semaines, nous accueillons une famille dont le plus jeune enfant vient de naître et qui commence tout juste à avoir une chambre pour la nuit dans un hôtel, mais pas toutes les nuits", a déclaré Manon Luquet, représentante des parents FCPE à l'école élémentaire Richomme dans le 18e arrondissement de Paris.

Article réservé à nos abonnés Le nombre d'enfants sans abri à la veille de la rentrée bat des records en France Au moins 13 écoles sont occupées à Paris, Montpellier, Toulouse, Grenoble, Saint-Étienne, Villeurbanne et surtout à Lyon, où six écoles hébergent des élèves sans abri et leurs familles la nuit. "Les occupations ont commencé en novembre les années précédentes, lorsque, avec le froid, davantage de parents sans abri se manifestaient", explique Raphaël Vulliez, du collectif Jamais Sans Toit. "Mais il y avait déjà tellement de personnes sans autre option..." Foto-Younesse Bourrich, Wikimedia commons.