Une semaine après la libération d'un Belge, l'Iran relâche trois nouveaux Européens

 

Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a annoncé vendredi la libération de trois Européens qui étaient détenus en Iran et qui se dirigent actuellement vers leur retour via le sultanat

d'Oman. Cette libération intervient une semaine après celle du Belge Olivier Vandecasteele.

Il s'agit d'un Danois qui avait été arrêté en novembre 2022 lors des rassemblements pour les droits des femmes, ainsi que de deux individus ayant la double nationalité irano-autrichienne, l'un arrêté en janvier 2016 et l'autre en janvier 2019, précisent les services d'Alexander De Croo dans un communiqué.

"La Belgique organise actuellement leur évacuation via Oman vers la Belgique. Le Premier ministre souhaite à cette occasion remercier les autorités d'Oman pour le rôle central joué lors de ces libérations", ajoute le communiqué.

Les deux anciens détenus de nationalité autrichienne sont Kamran Ghaderi et Massud Mossaheb, selon des sources officielles à Vienne. Le second, arrêté en 2019, avait été libéré en novembre 2022 pour des raisons médicales, mais il lui était interdit de quitter l'Iran jusqu'à présent.

"Je suis soulagé que nous puissions enfin ramener Kamran Ghaderi et Massud Mossaheb chez eux après des années de détention difficile en Iran", a commenté le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, dans un communiqué. "Ils sont déjà en route pour l'Autriche, où leurs familles les attendent avec impatience", a-t-il ajouté.

Kamran Ghaderi et Massud Mossaheb ont respectivement passé "2 709 et 1 586 jours de détention en Iran". Alexander Schallenberg a souligné qu'il s'agissait d'un "marathon diplomatique" qui a finalement porté ses fruits.

Le 26 mai, l'Iran avait libéré l'humanitaire belge Olivier Vandecasteele après 455 jours de détention. La Belgique avait obtenu son retour, également via Oman, en échange d'un diplomate iranien condamné pour terrorisme et emprisonné en Belgique depuis près de cinq ans.

Ce diplomate, Assadollah Assadi, qui était en poste à Vienne, avait été arrêté en Allemagne à l'été 2018, puis condamné à 20 ans de prison pour terrorisme en 2021 en Belgique, pour un projet d'attentat visant un rassemblement d'opposants iraniens en France.

Après sa libération le 26 mai, il avait été accueilli à Téhéran avec des cadeaux et un collier de fleurs par deux hauts responsables du gouvernement iranien. Photo by Apcbg, Wikimedia commons.