Projet d'attentat : gardes à vue prolongées pour cinq femmes interpellées à Béziers

Les gardes à vue des cinq femmes de la même famille interpellées dimanche à Béziers, dont une est soupçonnée d'avoir voulu commettre un attentat, ont été prolongées de 24 heures, a

annoncé une source judiciaire lundi à l'AFP. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs terroriste" et pour "détention et fabrication d'explosifs en relation avec une entreprise terroriste", pour déterminer la nature du projet éventuel.

Ces interpellations ont été effectuées dans la nuit de samedi à dimanche par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur la base d'éléments laissant craindre une action violente, a-t-on expliqué à l'AFP de source proche de l'enquête. Selon la source judiciaire, une des interpellées, âgée de 18 ans, était visée principalement, soupçonnée de vouloir commettre une action violente.

Son état d'esprit lors de son interpellation montre sa "détermination" à passer à l'acte, a indiqué la source proche de l'enquête. Les quatre autres femmes interpellées, la mère et trois sœurs de la personne initialement visée par l'opération, l'ont été parce qu'elles étaient présentes au domicile, a ajouté la source judiciaire.

De même source, au moins l'une des sœurs est mineure. Les auditions des cinq femmes devaient débuter dimanche soir, selon la source proche de l'enquête. Lors des interpellations, les policiers ont découvert "de très nombreux éléments matériels", notamment un sabre, a-t-on encore indiqué, en ajoutant que des perquisitions étaient en cours dimanche. Il a aussi été retrouvé, comme l'a indiqué Le Parisien, les préparatifs d’engins explosifs artisanaux : "plusieurs bouteilles scotchées entre elles et des billes". Selon la source proche de l'enquête, il semble que des églises à Montpellier étaient visées.

Dimanche, sur LCI, le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Rassemblement national, s'est voulu "prudent". "C’est une jeune fille que les services sociaux connaissaient, c’est un milieu un peu marginal. C'est quelqu'un qui n’hésitait pas à dire d’après ce qu’on m’a dit qu’elle regardait des vidéos de Daech", a-t-il ajouté. Sa famille "habite en plein cœur d’un quartier difficile, un quartier où il y a des +dealers+ mais un quartier qui n’est pas infesté par l’islamisme", a-t-il encore dit, précisant qu'il "habitait dans l'appartement en-dessous de ces gens-là il y a des années". AFP